Pour m'éviter les répétitions dans mes mails, voici les liens qui répondent à l'éternelle question du "COMMENT ON FAIT SAGEUUUH-FEMMEUUUH?"

mardi 23 juin 2015

Comment m'est venue cette passion ?

Quand j'étais petite, déjà, j'avais cette personnalité délicate, clichée de toute petite fille légère et bien coiffée.

Ahem.

En fait, quand j'étais petite, j'étais déjà fidèle à moi même, l'opposé du cliché de la féminité. Pourtant, ma mère avait toujours rêvé d'avoir une petite princesse affublée de jolies robes et de jolies coiffures. Au final, à peine elle m'habillait qu'elle me retrouvait déjà à poil, et mes longs cheveux j'ai fini par les couper pour avoir le carré de la chanteuse Alizée (moi lolitaaa) mais je me suis retrouvée avec la coupe de Jeanne d'arc (jésus revient parmi les tiennnns)




(Je ne sais toujours pas pourquoi mes parents ne m'ont pas abandonnée au bord de l'autoroute)
J'adorais trainer à la ferme. Je suis une fille de la campagne moi, je parle le patois vindiou ! J'aimais bien aller à l'étable et marcher un peu partout (en gros être littéralement dans le caca jusqu'au cou) pour voir les vaches et les petits veaux. Je voulais être vétérinaire pour les vaches, je sais pas, c'est sympa une vache, c'est doux et c'est toujours d'accord, je me rapproche assez d'une vache d'après mes amis, je sais pas trop comment le prendre. Et un jour, j'ai assisté à la naissance d'un petit veau avec ma classe de Ce1 (dédicace à mon école primaire SISI on oublie pas les origines AIGHTTT). Tandis que la moitié des gamines (avec leurs sandales roses et leurs barrettes papillons) étaient offusquées par la vue du sang coulant de la matrice, et que les petits garçons (avec leur tshirts dégueulasses avec les dragons, mais oui c'était la mode en 2003 !) riaient de voir le fondement bouseux de la vache, moi (avec ma coupe de cheveux que si on me la faisait à ce jour le coiffeur se retrouverait à manger les pissenlits par la racine) je regardais fascinée le spectacle qui se déroulait devant moi.


(on avait tous un gars avec cette chemise la et la petite mèche dans le cou en primaire)
On a d'abord compris que la vache allait mettre bas quand (ce que je comprends aujourd'hui le bouchon muqueux) coulait du derrière de la vache, puis on vu les pattes arrière du veau encore dans la poche amniotique. Le fermier était intervenu car c'est comme chez les humains: une naissance en siège c'est pas le top. Il a passé la corde et un bras dans l'utérus de la vache et a attaché le veau pour le tirer en dehors. Genre HARDCORE. (Alors les filles, ne vous plaignez pas si le jour J le gynéco se ramène avec les ventouses pour vous faire sortir votre môme, sinon je vous passe le numéro du fermier et il va tout vous retourner l'intérieur !) Le veau est donc tombé au sol dans un flot de liquide amniotique, de vernix et de sang. Je n'avais éprouvé aucun dégout, juste une fascination, il était encore relié à sa mère par le cordon et elle s'est retournée pour le lécher (pareil les filles si le jour J votre bébé est pâteux à la naissance ne vous plaignez pas où je vous le fait nettoyer comme ça !) J'avais assisté à la première naissance de ma vie, j'avais vu une génisse devenir mère, j'avais vu la nature dans toute son oeuvre et ce petit veau se lever, comme ça à peine né. Je m'en souviens encore parfaitement, alors que je n'avais que 7 ans ! L'année d'après, j'ai appris qu'il y avoir une naissance dans ma famille (spéciale dédicace à ma cousine E la future grande soeur qui a annoncé ça comme ça, bravo la délicatesse, je sais que t'avais 3 ans mais tes parents voulaient garder ça secret, aucun respect ces bambins !) J'ai été prise d'une obsession par tout ce qui concernait la grossesse: j'empruntais tous les livres à ma portée qui parlaient de ça, et quand on voyait ma tante je ne pouvais m'empêcher de regarder ce ventre grossir et de me dire qu'il y avait un petit être humain en construction. J'avais 8 ans, et j'ai alors senti le bébé bouger quand ma tante m'a posé la main sur son ventre. Je trouvais ça incroyable qu'une si petite chose pouvait faire tant de mouvements. Je peux encore me souvenir de la sensation dans la paume de ma main. M est née en mars 2004. C'est sa venue au monde et les quelques mois qui ont précédé qui ont fini de me donner cette fascination pour la grossesse et tout cet univers. Cette passion ne m'a jamais quitté: je peux donc dire que je veux faire sage-femme depuis (presque toujours) Je pensais que j'étais passionnée par les bébés. C'est vrai c'est mignon (ou c'est "rigolo" comme on dit si bien aux parents de bébés moches), et ça sent bon (quand on s'approche pas trop près de la couche). Mais en fait, non, les bébés je m'en fiche un peu. Ce qui me passionne, c'est la grossesse et tous les changements dans le corps de la femme pour permettre la venue au monde d'un nouveau né. Et ce que je trouve absolument fascinant, c'est l'attachement dès la première seconde hors utero de la mère pour son petit, qu'elle l'ait vu, entendu ou juste senti sur son ventre. Je veux donc assister à ça: voir des centaines de coups de foudre des mamans pour leurs nouveaux-nés (même si certains seront "rigolos" comme celui d'en dessous!)

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