Pour m'éviter les répétitions dans mes mails, voici les liens qui répondent à l'éternelle question du "COMMENT ON FAIT SAGEUUUH-FEMMEUUUH?"

dimanche 7 février 2016

Résumé de janvier 2016

Le mois de janvier est passé à vitesse grand V, et comme je le savais il allait être tout sauf agréable, malgré mon anniversaire. J'allais devoir jongler entre démarches pour la grossesse, démarches pour l'ancien appartement, démarches pour le nouvel appartement, déménagement, et partiels.

Dans la vie, tu as plusieurs niveaux de difficultés, en ayant choisi ces études j'ai choisi le level HARD, en tombant enceinte je suis passée au niveau VERY HARD, et en voulant faire dans la même semaine partiels et déménagement, je suis passée au niveau MASOCHISTE EXTREME.

Début janvier, on a plutôt bien commencé en voyant bébé chat à l'écho (et sa petite mimine dans le cadre vert):
 
"HEY SALUT, TU VOIS LES SALTOS QUE JE FAIS LA ? Bah bientôt ça sera sur ta vessie, toi qui partait en expédition aux WC 2 fois par nuit tu vas devoir y camper !"

Mais là, les papiers se sont accumulés, et les coups de fils à tous les organismes aussi. Je crois que j'ai failli engager un marabout d'Afrique pour que mes démarches arrêtent de foirer: on était MAUDITS. Je passais une heure au téléphone en sachant que le lendemain j'allais devoir recommencer à 0, j'ai passé tellement d'heures avec Bouygues qu'à la fin le mec d'Internet aurait pu venir boire un coup chez moi ça m'aurait pas choqué. POUR NE TOUJOURS PAS AVOIR INTERNET EN FÉVRIER.

À côté de ça, les cours du mois de janvier sont aussi passés au niveau difficile: on a commencé toutes les pathologies cardiaques, vasculaires, respiratoires, neurologiques, avec tous les traitements qui vont avec et toutes tes larmes qui coulent quand tu essaies de les apprendre en sachant pertinemment qu'en tant que SF tu ne pourras toujours pas les prescrire.

J'aurais dû travailler au fur et à mesure, j'aurais dû suivre Gnégnile et Matilde à la BU comme les élèves studieuses qu'elles sont au lieu d'aller dealer du shit dans la cité me prendre la tête avec tous les coups de téléphone pour qu'au final tout foire.

On a eu une semaine de révisions, la semaine du déménagement, et celle de mon anniversaire. J'ai du tout apprendre à la dernière minute, en faisant promettre aux filles de me forcer à aller à la BU avec elles le semestre prochain contre vents et marées (en sachant pertinemment au fond de moi que je les enverrai se faire voir à 17h après avoir passé un aprem à lutter contre le sommeil en cours, que j'aurai juste envie de poser mes fesses sur le canapé).

J'ai réussi, à coup de BU, de crises de larmes, de crises de stress, et autres émotions décuplées par mon état (j'ai pleuré en regardant le début de Dumbo, j'ai bien cru ne jamais m'en remettre). Je suis venue à bout de ma semaine de révisions, et je me suis levée le 27 janvier, d'une humeur massacrante pour aller en partiels.

Comme j'ai choisi le niveau MASOCHISTE EXTREME, l'école s'est adaptée. On a passé nos 6 épreuves dans la même journée: on a tout enchaîné de 8h à 16h, avec une pause le midi (juste assez pour toutes s'entretuer avec le stress).
Je fonctionne comme en PACES, je stresse à mort jusqu'au matin avant d'y aller, et quand j'ai franchi l'enceinte du bâtiment, je me dis "foutu pour foutu", et je prie le Dieu du Hasard. D'ailleurs, cette année j'ai prié et le Dieu du hasard et la bête dans mon ventre, en espérant que les connaissances de son père me seraient transmises, pour l'épreuve de cardio et de calculs Gnégile et Matilde étaient tellement désespérées qu'elles imploraient le bébé en touchant mon ventre telles des sangsues.

Les matières que j'aimais le plus apprendre (pédiatrie et physiologie) ont été les plus vaches, alors que celles que je redoutais (bactério et cardio) ont été données. Donc dans l'ensemble, ça s'est compensé, et j'ignore quand j'aurai les résultats de mes partiels étant donné que je n'ai toujours pas mes notes de CC d'octobre !

Mais c'est mon autre principe avec le "foutu pour foutu", quand c'est fini, ON EN PARLE PLUS !
Maintenant, il faut juste se remettre du stress de janvier, et profiter peu à peu de notre nouveau petit nid, où la chambre du bébé est pour l'instant un bureau ce qui nous fait passer pour un couple d'étudiants richous (qui font leurs courses à Aldi). Je sais qu'avec le recul, les bons souvenirs de janvier l'emporteront sur les cotés négatifs, car au final tout s'est bien fini, mais sur le coup, je faisais pas la maligne.

Et peut être qu'en priant un marabout, on aura le chauffage dans le nouvel appart: quand je vous dit qu'on est maudits, on l'est jusqu'au bout ! Pour l'instant, vivre dans 18 degrés ça va, mais quand je vais devoir me lever à 6h00 pour aller en garde, je crois que je vais tirer la gueule dans mon pyjama en pilou-pilou.

(Le stress ça fait grossir)
(Oui j'ai passé un très mauvais mois de janvier, je suis devenue vieille du haut de mes 21 ans)

samedi 6 février 2016

Résumé de décembre 2015

Après cette annonce monumentale, j'ai du recommencer à vivre au quotidien, en sachant que j'étais un kit 2 en 1, et que je voulais garder ce secret encore un petit moment, Parce qu'on est à l'abri de rien.

Et accessoirement, être étudiante sage-femme et enceinte, c'est la DÈCHE. Car tu deviens paranoïaque.
Déjà, en tant que primipare (femme qui attend son premier enfant), tu es la paranoïa même et tu es prête à tomber dans n'importe quel piège marketing pour protéger cette précieuse chose (qui te fait des douleurs ligamentaires en mode coup de couteau dans les fesses: les enfants sont merveilleux) et tu achètes n'importe quel gadget, genre même la crème anti-vergetures en novembre alors que tu sais que tu ne seras pas une baleine avant février-mars.

Mais quand tu cumules primiparité + étudiante sage-femmité, tu peux croire à n'importe quel théorie du complot qui concerne toute chose intra-utérine, ou extra-utérine. "MON DIEU NE SUIS-JE PAS EN TRAIN DE FAIRE UNE GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE ?". Tous les jours, en cours, on t'enseigne les pathologies qui peuvent faire de ton précieux embryon un humain sourd, muet, aveugle, ou analphabète.

(Déjà qu'à ce stade de la grossesse il est pas excessivement beau, t'as pas envie qu'il cumule tous les handicaps possibles)

Alors tu deviens la casse-couille de la nourriture. Tu ne sais même pas si tu peux boire sereinement ton verre de lait sans attraper la listériose. La listériose c'est une bactérie qui se développe dans la charcuterie, le poisson cru et qui est fatale pour le foetus.
Oui, charcuterie et poisson cru. J'AI DU DIRE NON AU JAMBON CRU DE MON GRAND-PÈRE A NOËL, MON PLAISIR DE L'APÉRO DE NOËL. (Et j'ai accessoirement maté le papa en mode psychopathe pendant qu'il mangeait le jambon cru, lui ordonnant de "le savourer et t'as intérêt à me ramener ça et des sushis le lendemain de mon accouchement, si tu me ramènes autre chose que ça, même des fleurs, tu seras recalé devant la porte").

Oui, parce qu'on a pas le droit aux sushis non plus, et que bien-sûr c'était ma seule envie de femme enceinte, en ce début de grossesse. Et je valide, ce n'est pas un mythe: quand on me refuse une envie de nourriture je pleure de façon incontrôlée, ainsi nous avons mangé pendant 1 semaine des Tender's de KFC, et la semaine suivante des artichauts (il ne faut pas chercher à comprendre des fois !).

Mon stage s'est fini tranquillement, et je suis retournée en cours fin novembre.
Il fallait se sortir les doigts du le fondement bouger, car nous avions des CC en décembre. Les CC, aussi appelés contrôles continus ou suppositoires de Satan, ce sont des mini-partiels, à petit coefficient, qui comptent pour le pourcentage de la note finale d'un UE.

Nous devions passer le CC d'Agents Infectieux (en gros les bactéries/virus/parasites: intoxications alimentaires, morve et autres vers solitaires) en premier. Dit comme ça, ça paraît peu ragoûtant mais pas très compliqué, pourtant c'est à mon goût la matière la plus dense du premier semestre, vous n'imaginez pas le nombre de bactéries qui peuvent vous refiler la diarrhée.

J'ai d'ailleurs loupé le traditionnel repas inter-promos de fin d'année de l'école de sages-femmes, dans un petit restaurant tout mignon en centre ville. Oui, quand vous achetez un Quick, vous vous achetez un ticket pour la gastro, ils sont sympas, c'est offert avec le menu XL. Mais d'après les filles c'était un super moment, où chacune doit emmener un petit cadeau à offrir à une fille de l'école au hasard (il y a des étudiantes de toutes les promos). Ça permet de se rencontrer, un peu moins alcoolisées et un peu plus classes qu'au WEI, avec du foie gras en bouche.

Ensuite, nous avions le CC d'UE2, je sais même pas le nom de la matière, mais en gros c'est la physio. Je connaissais par cœur le mécanisme de la miction (en gros de comment ça se passe dans la tête quand tu vas faire pipi).

En écrivant ces lignes, je m'aperçois que ce qu'on apprend à l'école de sages-femmes relève beaucoup des fluides corporels, mais qu'on s'y habitue. On peut parler de choses dégueus tranquillement à table (enfin, pas trop dégueus, car quand on case le mot Verrue à Gnégnile qui essaye de prendre le petit déjeuner tranquillement on se fait engueuler comme du poisson pourri).

Puis, peu avant les vacances de décembre, nous avions le partiel d'option à passer. Cette fois-ci, c'était un vrai partiel car nous avons la possibilité de prendre des options qui sont mutualisées avec la fac de médecine.

J'ai donc passé mon UE L'enfant en décembre, après avoir appris des choses vachement intéressantes sur le développement, et m'être confortée dans l'idée qu'ils ont beau être attendrissants, ils sont quand même un peu berlauds à la naissance, mais qu'il ne sert à rien de "laisser pleurer un nouveau-né pour lui apprendre la vie" comme vous dira Tata Jacqueline à la maternité, après vous avoir dit de "mettre de la farine dans son biberon, il fera sa nuit".
Dans cette UE, il y avait des cours chiants scientifiques où on étudiait le développement des papilles gustatives. Saviez-vous que le gras était une saveur ? Genre salé, sucré, amer, acide, et GRAS ? Je pense avoir une surproduction de papilles qui aiment le gras, d'où mes envies récurrentes de Macdos et autres Pizza Hut.

Le vendredi juste avant les vacances de Noel, j'ai fait un combo d'émotions:
-    J'ai dû annoncer à la promo que non, je n'avais pas pris mes kilos de noël avant noël, mais que j'avais bel et bien un petit bébé dans le ventre, et que oui, quand on vomit sa pilule elle n'est plus efficace, et que oui, ça allait être chouette parce qu'elles allaient pouvoir se battre à me faire accoucher pour celles qui seront en stage en salle de naissance courant juillet
-    On nous a attribué un appartement tout beau tout neuf avec 2 chambres, des petits bouts de jardins et donc une belle promesse de nid douillet pour notre petit chat
-    J'ai été embauchée dans une prépa pour être tutrice sage-femme, avec Matilde, celle-là même qui avait écrit le si bel article sur mon blog. Je vais donc pouvoir avec plaisir préparer au concours des P1 qui veulent être sage-femme, et j'espère faire de mon mieux pour les rassurer et leur expliquer l'unité foeto-placentaire. Bon, avec mon gros bide ils pigeront vite que j'ai compris le cycle de la vie, je devrais ne pas trop perdre en crédibilité.


Je suis donc partie en vacances de noël épuisée, mais heureuse, avec une promesse d'année 2016 qui va être plus que mémorable.
Et en 2 ans de P1 j'avais oublié ce que c'était que de pouvoir profiter des vacances de Noël sans penser à un concours à la rentrée, les partiels sont fin janvier, donc on est laaaarges (du moins dès qu'on ouvre un cahier, on se dit ça !)

jeudi 4 février 2016

Et la surprise de l'année 2016 est attribuée à...

Non, je n'ai pas abandonné ce blog ! J'ai juste eu un petit (qui deviendra gros) contretemps qui a fait que je ne me voyais pas écrire autre chose dans mes articles sans avoir à parler de ce qui va changer la donne de toute ma vie !

Pour comprendre, il faut revenir au mois de novembre 2015, le 10 novembre 2015 si on veut chipoter sur la date.


Je me revois dire "Oh la vache. C'est pas vrai !!" quand la jeune infirmière de la médecine préventive m'a posé le test sous le nez en me disant "Ha bah oui, on voit bien une deuxième ligne"

Un beau positif, une deuxième ligne qui signifiait tellement de choses mais qui me tombait dessus de nulle part, moi qui prenait sagement ma pilule et qui avait pour projet de continuer à apprendre à faire naître les bébés des autres dames plutôt que d'avoir à apprendre à faire naître le mien.

Je ne saurais dire quel sentiment prédominait en moi à ce moment là. J'avais 2 parties de moi qui se bataillaient mon humeur: mon côté femme-qui-comptait-devenir-mère-un-jour qui sautait de joie en mode "Si ça c'est pas une belle surprise que te fait la nature !" et ma partie pragmatique qui me disait "Bon ben la vie a décidé de te mettre dans la merde jusqu'au cou"

J'ai un souvenir assez flou de la visite chez le médecin, qui m'a mise en garde et m'a demandé de bien réfléchir à ma situation. Genre je te force pas à avorter mais n'oublie pas que les hommes sont tous des salauds surtout les médecins et que tu vas te faire larguer et que tu seras une grosse daube tuche.

J'avais peur, je faisais pas la maligne. Parce que si pour moi une grossesse était la chose à laquelle je m'attendais le moins cet après midi (même si mon retard que je pensais habituel aurait pu me mettre la puce à l'oreille), je pense que c'était pire pour mon copain.
Je tremblais comme une feuille. Je ne me souviens plus trop de l'annonce qui était tout sauf romantique, car pour le coup apprendre que j'étais enceinte relevait plus de l'ouragan dévastateur que de l'arrivée d'une petite cigogne toute mignonne.

On était paumés. Aussi bien l'un que l'autre.
Le plus dur à vivre était de me dire qu'au creux de mon ventre se fabriquait le mélange parfait de celui avec qui je veux faire ma vie et de moi, mais que ce mélange parfait était arrivé au mauvais moment. Qu'au fond de moi, je voulais le garder, mais l'imposer à mon copain relevait de l'égoïsme pur et dur.

Le soir même je suis partie en garde à la maternité. En faisant mes soins, en sentant mes petites crampes dans le ventre je prenais peu à peu conscience de ce qui se tramait, que ces petites cellules aussi grandes qu'une graine de pavot allaient prendre de plus en plus de place et devenir un être humain, si nous lui en laissions l'occasion.

Est-ce que j'étais prête à accueillir cet être humain ? Est-ce que NOUS étions prêts à accueillir cet être humain ?
Je pensais à toutes les opportunités que j'allais manquer si on gardait le bébé: plus difficile de partir en week-end ou de faire des sorties à l'improviste, une plus grosse organisation pour nos stages et nos études, ne plus être que "nous 2" mais "nous 3"
Et je pensais à tous les autres côtés du quotidien. Se réveiller le matin et prendre notre petit dans le lit pour faire des câlins, avoir quelqu'un qui nous donne encore plus envie de nous battre pour nos études pour lui assurer un bel avenir, vivre plein de moments forts dans notre vie de parents.
Toutes les belles choses qu'un enfant peut nous apporter tous les jours vaillent bien le sacrifice d'une sortie de temps en temps.

On a 20 ans, on est dans des études difficiles, on vit l'un avec l'autre dans notre chez nous, on a envie de voyager, on a envie de continuer à se faire des restaurants à l'improviste et de vivre pour nous 2
On a 20 ans, on est dans des études qui nous assurent un avenir stable, on veut bien ouvrir la porte de notre cocon, c'est un enfant et pas une malédiction, on vivra plein de superbes moments à 3 et sans doute encore à 2.
On a 20 ans, on s'aime plus que tout au monde, quand il y a de l'amour pour 2, il y en aura pour 3, et en plus de ça, il y aura toute la force que peut s'apporter une famille. Notre toute petite famille.


Dès les premiers jours où j'ai appris que j'étais enceinte, avant même d'arrêter de me surprendre en écrivant "Je suis enceinte", avant même de prendre conscience et de sentir que le bébé commençait à bien faire son nid (et à me labourer gaiement l'utérus, je pense qu'il fait honneur à ses origines campagnardes), j'ai pensé à l'organisation, particulièrement à l'organisation de nos études.

J'accouche fin juillet 2016.
Je ne suis pas la seule étudiante sage-femme à avoir eu un bébé pendant ses études donc je sais que c'est possible, et surtout je suis plus que jamais motivée à assurer pour que mon entourage et mon petit soit fier de moi.
Et puis vivre son accouchement et sa maternité, n'est ce pas un des Travaux Pratiques les plus efficaces pour une future sage-femme ? Enfin, c'est ce qu'en ont dit mes professeurs. Je prends conscience de leur côté sage-femme quand je suis amenée à parler de ma grossesse avec elles, et dès que notre choix à été fait je leur ai parlé de mon projet de jumeler bébé et études, je n'ai obtenu que du soutien et des encouragements de leur part. Une raison de me dire que même si je vais devenir un baleineau d'ici quelques semaines, je serai un baleineau très motivé et je ferai tout pour le bébé, son papa et notre avenir.

Mon chéri passe son concours d'internat très bientôt.
Et là le petit pourra se la péter en mode "Et ouais mon papa c'est un médecin, même que c'est lui qui m'ausculte. ET MAIS ATTENDEZ ? Je me fais trop arnaquer dans l'histoire, je peux même pas faire semblant d'être malade pour sécher la crèche !"

Nous avons fait le choix de garder cet enfant non pas sur un coup de tête mais après mûre réflexion, car c'était tout sauf prévu, et ce bébé surprise a un peu chamboulé notre confort quotidien. J'avais besoin de justifier, et de clarifier cette situation, car il suffit que nous ne soyons pas dans les cases pour nous faire tailler: c'est sûr que nous nous sommes plus qu'écartés du schéma du bac-fac-petit studio-soirées beuveries-après seulement tu rencontres l'amour de ta vie-tu voyages-tu te maries-et longtemps après tu fais des enfants.
Alors oui, ça va sans doute jaser dans notre dos, parce que nous ne sommes pas comme les gens de la vingtaine lamba, parce qu'on aura un autre quotidien que les autres. Alors oui, il y aura beaucoup plus de cadavres de biberons que de cadavres de bière dans notre appartement. Alors oui, nous passerons des soirées devant les Disney tous les 3 en pyjama et non pas dégoulinants de sueur et de vodka dans la boîte du coin.
Mais l'essentiel, c'est que tout le monde y trouve son compte, à partir du moment où l'on comprend que l'on a beau vouloir tout programmer dans la vie, le destin nous joue parfois des tours, et ça nous suffit pour être heureux. La vision du bonheur et de la réussite n'est pas la même pour tout le monde, et tant qu'on est bien là où on est, c'est le plus important.

Mais nous nous sommes sentis prêts, mûrs, stables et surtout plein d'amour pour ce mélange de nous 2 qui grandit doucement dans mon ventre.


Et quand il grandira sur cette planète, nous ferons tout pour le protéger des mauvaises langues et lui assurer le meilleur avenir qui soit, avec tout l'amour que nous avons en réserve (et autant dire qu'on en a des tonnes et des tonnes !)