On prend les mêmes et on recommence...

Recommencer ?

C’est une question que je me pose pas mal depuis quelques temps.

Ça c’est sûr, je ne recommencerai pas Instagram, car ma décision de protéger l’image de Léonie (et son quotidien ô fascinant de bébé) a été prise depuis un moment et-ce sans regrets,
 - parce que j'ai reçu des messages privés pas très sympas, et que j'ai appris que ça taillait dans mon dos dans la vraie vie, et que l'idée que des gens qui taillent puissent connaître des détails intimes de mon quotidien pour mieux me tailler ça me faisait mal à mon petit coeur fragile
- pour éviter les commentaires relous à type de « Mwa tu sais je le mets pas dans un trotteur, elle va avoir les jambes arquées et marcher comme un cowboy » ou « Comment tu oses vacciner ta fille ! Tu es une vendue lobbyiste, pas étonnant avec ton mec médecin, vous voulez décimer la population et injecter du venin dans votre enfant !! ». Oui, ma môme est désormais un cowboy empoisonné, vous savez tout.

Mais ma vie ce n’est pas non plus entièrement ma vie de maman.

Y’a ma vie d’amoureuse aussi (mais bon, vous avez pas besoin de savoir nos détails d’amoureux bandes de cochonous).
Y’a ma vie de fille à la fac normale, qui mange des frites au crous et qui s’étend comme un sac sur le campus pour se faire dorer le fondement entre midi et deux.
Y'a ma vie de moi avec ses folies qui décrète du jour au lendemain que "viens on prend un airbnb et on va aller bronzer de la fesse au bord de la mer".

Y’a aussi ma vie d’étudiante sage-femme, vous savez, celle qui connait par cœur le périnée et vous en vante tous les mérites ? Celle qui verse sa larmichette en stage à la naissance du bébé, alors que 2 minutes avant elle n’était pas fichue de mettre sa tenue correctement ?

Alors oui, j’ai plusieurs casquettes (pas de bob, les bob c’est beau que sur les bébés, quand t’es adulte, on dirait que tu vas à la pêche aux moules), je jongle entre plusieurs rôles, mais ce blog n’était-il pas fait pour prendre du recul sur mes études ?

Je relis en gloussant mes précédents articles, je revois défiler ces derniers mois, les mois les plus bouleversants, aussi plein d’amour que plein de fatigue.
Et maintenant que la fatigue est passée, que la vie est rodée (jusqu’à quand, telle est la question, car en devenant maman on apprend vite que quand il n’y en a plus il y en a encore !),  j’éprouve cette envie de repartager mon expérience d’élève sage-femme.

Alors peut-être que j'ai pas pris encore assez de recul et que c'est difficile pour moi de trouver ma place entre tous les rôles de ma vie, peut être que ça va se sentir dans mes écrits, mais j'ai envie à nouveau de partager tout ça, pour les relire plus tard et me dire "J'ai réussi" (et accessoirement "J'étais sacrément berlaude").